MONTRÉAL, 17 février 2011 - Le ministère des Transports du Québec (MTQ) est incapable d’expliquer comment un bloc de béton de la bretelle d’accès menant au pont Champlain a pu se détacher lundi brisant le pare-brise d’un automobiliste. Mais il s’acharne à répéter que «la structure est sécuritaire».
«Nous allons publier un rapport complet au cours des prochains jours», s’est contentée de dire la porte-parole Ginette Gagnon du ministère, mardi après-midi, tout en refusant de s’avancer sur les hypothèses évoquées pour le moment.
Elle assure par contre que dès l’appel reçu, les ingénieurs se sont empressés de «sécuriser les lieux».
«Nous avons effectué une opération de nettoyage du béton pour nous assurer qu’aucun autre morceau de la structure ne menace de s’effondrer», ajoute-t-elle.
Pour sa part, le ministre des Transports, Sam Hamad, a assuré avoir tenté de joindre la victime de l’incident par téléphone afin «de lui apporter les excuses du gouvernement». Il a ajouté que cet événement «démontre bien ce qu’on dit depuis plusieurs années: les infrastructures au Québec ont été délaissées dans les derniers 20 ans. Voilà pourquoi on fait des investissements massifs.»
Inspections annuelles
Ginette Gagnon a aussi confirmé que le pont Champlain fait partie des structures inspectées chaque année par le MTQ.
«Il y a en effet eu une inspection en 2010 qui confirme que la structure est sécuritaire. De plus, en 2008, 2009 et 2010, nous avons procédé au nettoyage du béton et aucun risque n’avait été décelé», rappelle la porte-parole.
Ce n’est pas la première fois qu’une situation semblable survient. Rappelons qu’en janvier 2010, un bloc de béton d'un mètre de diamètre s'est détaché du tablier du pont Mercier.
De plus, en juillet 2009, un morceau de béton de la grosseur d’un ballon de football est tombé de l’échangeur Turcot pour assommer un travailleur qui a eu la vie sauve grâce à son casque protecteur.
(sur la photo, le ministre des Transports Sam Hamad)
-Pier-Luc
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