Publié le 29 mars 2011 à 05h00 | Mis à jour à 05h00
Le candidat libéral imagine une ambitieuse célébration du 150e du Canada
MacKinnon promet un nouveau pont entre Gatineau et Ottawa
S'il obtient la confiance des électeurs le 2 mai prochain, le candidat libéral dans Gatineau, Steve MacKinnon, verra son élection comme un mandat pour s'assurer que la construction du futur pont devant relier Gatineau et Ottawa s'amorce avant 2017.
M. MacKinnon doit prendre officiellement cet engagement aujourd'hui, a appris LeDroit. Selon lui, la construction de ce pont attendu depuis plusieurs décennies est « l'enjeu local numéro un » dans sa circonscription. Il en va de la qualité de vie des citoyens du comté, dit-il.
Ce n'est pas d'un simple pont dont rêve le candidat libéral. Il voit dans ce pont un projet rassembleur pour le 150e anniversaire du Canada en 2017. « Soyons audacieux, soyons ambitieux, lance-t-il. On doit profiter des activités et des préparatifs du 150e pour faire un concours international pour le design de ce pont. Qu'on fasse appel aux plus brillants ingénieurs et architectes du monde. Qu'on se donne un pont digne d'une capitale, d'un pays membre du G-8. Ayons un rêve pour ce pont. »
Un pont à Gatineau, c'est comme une nouvelle station de métro dans la région de Montréal, ajoute le candidat. « Il en va de notre qualité de vie, de notre capacité à se développer économiquement et à grandir comme communauté. Les valeurs mobilières augmentent autour d'un pont et ce sera la même chose ici. C'est une infrastructure clé qui va en attirer d'autres. »
Aux yeux du candidat MacKinnon, le futur pont devra aussi bien répondre aux besoins des automobilistes que ceux du transport en commun, des cyclistes et du transport commercial.
Du même souffle, Steve MacKinnon accuse son adversaire bloquiste, Richard Nadeau, d'avoir été silencieux en chambre sur ce projet de pont. « Il n'en a parlé qu'une fois en chambre en cinq ans, dit-il. Ça démontre qu'il n'est pas intéressé à entamer rapidement la construction de ce pont. »
Appel à la CCN
Steve MacKinnon fait ainsi appel à la Commission de la capitale nationale (CCN) pour qu'elle accélère le pas dans le dossier et qu'elle passe au plus vite à la deuxième phase d'études dont l'annonce se fait attendre. Les bureaux environnementaux doivent aussi entamer dès cette année les études qui s'imposent. « Je comprends que c'est un long processus, mais ça prend beaucoup trop de temps, dit-il. Allons-y, accordons les contrats et passons à l'ouvrage. »
La CCN s'est donnée jusqu'en 2013 pour décider du tracé final du futur pont. M. MacKinnon affirme qu'il respectera ce choix et le processus devant mener à la décision finale, mais il précise que le corridor de l'île Kettle est selon lui le meilleur pour les gens de Gatineau. « Un pont à l'extrême Est de Gatineau qui déboucherait à l'extrême Est d'Ottawa n'améliorerait pas la qualité de vie des gens de Gatineau », ajoute-t-il.
Le candidat convient que sa position sur l'emplacement du pont est en contradiction avec celle de son collègue libéral de l'autre côté de la rivière des Outaouais, Mauril Bélanger. « Mauril a sa position, elle est bien connue, mais il faut comprendre que ce ne sont pas deux politiciens qui vont décider du tracé du pont, dit-il. Pour ma part, je m'engage à respecter le processus et la décision finale et mon collègue est ouvert à faire la même chose. »
La promesse de débuter la construction de ce pont n'apparaîtra pas dans la plateforme électorale du Parti libéral du Canada. « Mais j'en ai parlé à plusieurs reprises à Michael Ignatieff et c'est bien établi dans son esprit que je vais réclamer un pont », précise-t-il.
Outre le pont, M. MacKinnon entend aborder, au cours du prochain mois, les thèmes de la famille, des emplois dans la fonction publique et de la diversification économique de la région.
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